Lors de la série d’attaques terroristes simultanées qui ont eu lieu à Paris le vendredi 13 novembre 2015, trois combattants de l’État islamique prennent d’assaut la salle de concert du Bataclan où se tenait un concert de rock. Cet article propose une analyse du rapport entre la portée symbolique de cette attaque, le discours salafiste sur la musique et l’importance que l’État islamique donne au chant dans sa propagande djihadiste. Il montre de quelle façon l’utilisation du nasheed « Avance, avance » dans le communiqué audio de revendication des attentats, vise à ritualiser sa propagande, légitimer la violence, encourager ses combattants et démoraliser son ennemi. Par l’examen des enjeux des pratiques musicales au sein du dispositif de propa...