The Impact of Scotland’s Prospective Membership of the EU on the 2014 Referendum Debate: Concerns over Borders

Since the late 1980s, the SNP has tried to use EU membership to promote independence. In the early 1990s this was strengthened by the Maastricht Treaty which introduced the subsidiarity principle, allowing Scotland to bypass the British State thanks to the concept of multi-level governance. Nevertheless, the promise of EU membership did not always make things easier for the SNP. It aroused many concerns about the evolution of borders in the advent of an independent Scotland which would be part of the EU. Three main questions were raised: would Scotland be required to join the Schengen Area as a condition of EU membership? Would it be able to remain part of the Common Travel Area (CTA)? Would it be able to manage its borders? Scotland’s prospective EU membership gave rise to much uncertainty and increased some of the fears linked to the prospect of Scotland becoming an independent country. This paper will consequently examine how the concerns about Scotland’s independence and its prospective EU membership were intertwined and impacted upon the referendum debate as far as borders were concerned. I will focus on the problem raised by a possible requirement for Scotland to join the Schengen Area as part of EU membership. I will also examine the concerns aroused by these issues during the referendum debate, analysing the main arguments used by the nationalists and the pro-Union side. Finally, I will try to assess to what extent these concerns were justified.Depuis la fin des années 1980, le SNP a tenté d’utiliser la question européenne pour promouvoir l’indépendance. Il a été encouragé à poursuivre dans cette direction durant les années 1990 : le traité de Maastricht, qui a introduit le principe de subsidiarité, permettait effectivement à l’Écosse de contourner l’État britannique au sein d’une « gouvernance multi-niveaux ». Pourtant, l’UE n’a pas toujours facilité la tâche du SNP. En témoigne la campagne du dernier référendum sur l’indépendance écossaise de 2014, durant laquelle la question de la future adhésion de l’Écosse à l’UE a suscité diverses interrogations quant à l’évolution de ses frontières : une Écosse indépendante serait-elle contrainte d’adhérer à la zone Schengen si elle voulait rester membre de l’UE ? Pourrait-elle continuer à faire partie de la zone de circulation commune ? Pourrait-elle contrôler ses frontières ? La future adhésion de l’Écosse à l’UE a engendré diverses inquiétudes, amplifiant les craintes déjà suscitées par la perspective d’une Écosse indépendante. Dans cet article, nous expliquerons donc dans quelle mesure les inquiétudes relatives à l’indépendance de l’Écosse et à sa future adhésion à l’UE étaient liées et nous examinerons leurs effets sur le débat référendaire. Nous nous concentrerons sur la question des frontières et notamment sur le problème soulevé par une éventuelle adhésion forcée de l’Écosse à la zone Schengen. Nous étudierons aussi les craintes exprimées à cette occasion et les principaux arguments mis en avant par les camps nationaliste et unioniste. Enfin, nous tenterons de déterminer dans quelle mesure ces craintes étaient justifiées