Bien après le « linguistic turn », une fraction des chercheurs en sciences sociales semble avoir entamé, ces dernières années, un « tournant narratif » visant à reconfigurer, notamment grâce à l’usage d’internet, aussi bien la distance et l’écart entre producteurs et récepteurs des dites sciences, que la stricte séparation initialement établie (et sans cesse remise en question depuis) entre enquêteurs et enquêtés, sujets et objets de l’enquête. Par leur entremise, de nouveaux scripteurs émergent en tant qu’auteurs de leur propre histoire ou du moins du récit que la perception de celle-ci leur inspire. Et les sites participatifs qui leur proposent de les publier se donnent pour objectifs non seulement de renouveler nos disciplines en s’ouvra...