Gravées dans la mémoire. Le cas des étrangères à Athènes à l’époque classique

Cet article se propose d’explorer un projet de base de données relationnelle consacrée aux femmes étrangères – c’est-à-dire non citoyennes – dans l’Athènes classique. Cette base, dont l’architecture est ici soigneusement détaillée et justifiée, est centrée sur l’individu, mais n’oublie pas la source qui nous permet de connaître ce dernier. Les sources privilégiées sont épigraphiques. Par l’utilisation de la base de données, on peut mettre en valeur la transmission des noms jusqu’à nos jours et ce que celle-ci implique. En effet, volontaire ou involontaire, valorisante ou non, elle participe de la création d’une mémoire des individus. Cette mémoire est individuelle – parce que souvent à visée familiale – mais aussi collective – parce que prenant place dans l’espace de la cité.This article means to explore the relational database project devoted to foreign women – that is, non-citizens – during classical Athens. This database, of which the architecture is meticulously detailed and justified, is focused on the individual, without forgetting its sources. The prominent documents used are epigraphic. From the use of the database we can highlight the transmission of names until this day and what it entails. In fact, whether voluntary or involuntary, positive or not, it takes part in the creation of a memory of individuals. This memory is personal, because of the events happening within the family, but also collective as it is taking place in the city’s area