Les Milanais, la monarchie espagnole et l’Empire (1519-1598)

Cet article traite du Milanais et de la participation milanaise à l’œuvre impériale de Charles Quint. Il a pour objet de défaire la trame hispano-milanaise complexe mettant en jeu les objectifs également complexes de chacun des protagonistes qui parviennent, en dépit d'intérêts divergents, à coopérer. Pourquoi et comment la monarchie espagnole s'enracine-t-elle en Milanais ? Pourquoi et comment les Milanais s'intègrent-ils à la monarchie espagnole ? Ce sont là les deux points que l’article élucide en analysant, dans un premier temps, l’attitude de Charles Quint, qui respecte la tradition de consensus entre le duc et les élites milanaises. Ce faisant, il entretient une concordia discors entre le souverain, son lieutenant en Milanais et le Sénat de Milan. Dans un deuxième temps, l’auteur étudie la répartition pragmatique des charges suprêmes de l’État de Milan entre « naturels » et Espagnols. Enfin, il tente de démêler les relations conflictuelles entre l’Église ambrosienne et les pouvoirs laïques pour mieux montrer les relations de plus en plus étroites établies, grâce au patronage, entre le pouvoir souverain et la noblesse féodale milanaise.El artículo trata del Milanesado y de la participación milanesa en la obra imperial de Carlos V. Intenta desmontar la compleja trama hispano-milanesa que ponía en juego objetivos también complejos por parte de cada protagonista los cuales, a pesar de intereses divergentes, logran cooperar. ¿Por qué y de qué manera se arraiga en el Milanesado la monarquía española? ¿Por qué y de qué manera se integran los milaneses en la monarquía española? Esos son los dos puntos que elucida el artículo, analizando primero la actitud de Carlos V que respeta la tradición de consenso entre el duque y las élites militares. Mantiene así una concordia discors entre el soberano, su lugarteniente en el Milanesado y el Senado de Milán. Después, el autor estudia el reparto pragmático de los cargos supremos del Estado de Milán entre naturales y españoles. Finalmente, intenta desenmarañar las relaciones conflictivas entre la Iglesia ambrosiana y los poderes civiles para mostrar mejor las relaciones cada vez más estrechas que, gracias al patronazgo, se fueron estableciendo entre el poder soberano y la nobleza feudal milanesa