Traduit en plus de trente langues, tiré à plus de vingt millions d’exemplaires, Le Nom de la rose est un roman à la fois très populaire et très savant. L’essai qui lui est ici consacré tend à rendre compte de ce phénomène en montrant qu’il place, à sa source, le désir, et, en son déploiement, l’aventure. Le désir de lire le livre interdit est aussi désir charnel, désir de comprendre et de connaître, il constitue le moteur même de l’action. Contre les censures religieuses, contre les abus de pouvoir idéologiques, l’aventure racontée par le jeune Adso s’enracine avec une remarquable intensité dans l’invention historique de l’esprit critique et de la démarche scientifique. C’est le roman de la conquête du savoir, du gai savoir, qui seul peut ...