L’actuel « paysage » de la poésie française est suffisamment différent de ce qu’il pouvait être il y a une vingtaine d’années pour qu’on puisse faire l’hypothèse qu’un tournant a eu lieu. Ou plutôt, si l’on veut mieux respecter le caractère plurilinéaire, éclaté, de l’évolution en cours, une mutation, par laquelle la poésie sortirait, non du moderne lui-même, mais d’un régime strictement moderne ; échapperait, en partie, à l’hégémonique empreinte du canon moderniste, ne pouvant plus du coup, ..