L’œuvre d’Henri Queffélec occupe une place à part dans la littérature de l’après-guerre. À une époque où l’humanisme paraît démodé, où le récit traditionnel est remis en question, Queffélec continue à plaider pour un unanimisme chrétien et pour une littérature ancrée dans la réalité de sa région dont il évoque si bien l’imaginaire hanté par les signes de la mort. Romancier des îles bretonnes et de la mer, observateur des mutations de son temps, il peint les catastrophes provoquées par les violences de la nature, les drames et les conflits liés aux transformations sociales. Toute cette œuvre violente et déchirée ne cesse pourtant de rêver, de nous faire rêver d'harmonie, de solidarité. Queffélec a cultivé le catholicisme social et a eu des s...