Depuis la nuit des Temps, l’île s’avère un espace protecteur et dangereux à la fois, un endroit par excellence de péripéties fabuleuses, un « huis clos » ou un tremplin pour l’imaginaire exotique. Il suffit de rappeler l’odyssée du rusé Ulysse ou, alors, les aventures de Gulliver chez les Liliputiens, la condamnation à vingt-huit ans de solitude de Crusoé et le séjour de Suzanne dans son île du Pacifique. Parallèlement à L’Île des Esclaves de Marivaux et à la giralducienne Suzanne et le Pacifique, ces deux œuvres débutant par un naufrage, Enrique Vila--Matas, naufragé de la vie, n’hésite pas à rendre hommage à l’archipel des Açores et à l’île de Madère. Par le biais de son double Mayol, il part à la découverte de soi-même, essayant de rebât...