Exhibiting the Exotic, Simulating the Sacred: Tibetan Shrines at British and American Museums

Tibetan material culture has often been displayed in museums in the form of shrines. In these displays, Tibetan culture has been defined for viewers as overridingly religious, that is to say Buddhist. Why have shrine displays become such popular curatorial strategies? What effects do they achieve compared to “artistic” forms of representation? Why have Tibetan artefacts been predominantly constructed and displayed according to this religious vision?Paying close attention to how such displays encourage “ways of seeing” (Alpers, 1991), this paper investigates how Tibetan culture is characterised for visitors to museums. It explores the tension between “secular” and “religious” in shrine installations, and questions the relevance of these concepts for Tibetan material culture. Finally, it asks how appropriate shrine displays are according to Tibetan and Tibetan Buddhist perspectives, exploring the wider effects of these displays in relation to their representation of Tibetanness.Dans les musées, la culture matérielle tibétaine a souvent donné lieu à la présentation d’autels. Ces expositions proposent aux spectateurs une vision essentiellement religieuse de la culture tibétaine, c’est-à-dire bouddhique. Pourquoi ces présentations d’autels sont-elles devenues des stratégies muséales aussi populaires ? Quelles en sont les finalités en comparaison avec les modalités « artistiques » d’exposition ? Pourquoi ce prisme religieux est-il privilégié dans la présentation des objets tibétains ? En accordant une attention particulière à la façon dont ces présentations encouragent certaines « façons de voir » (Alpers, 1991), cet article étudie comment la culture tibétaine est pensée par les visiteurs de musées. Il explore la tension entre « profane » et « religieux » dans ces installations d’autels et questionne la pertinence de ces concepts pour la culture matérielle tibétaine. Enfin, il se demande dans quelle mesure ces présentations correspondent aux perspectives tibétaines et bouddhistes tibétaines, questionnant leur impact plus large sur la représentation de ce qui est « tibétain »