Présences étrangères méditerranéennes sur la côte du Languedoc-Roussillon durant l’âge du Fer : de la fréquentation commerciale aux implantations durables

En quelques décennies, l’appréciation des présences étrangères et de leur influence entre Rhône et Pyrénées a beaucoup évolué. Si, auparavant, l’archéologie renvoyait essentiellement à l’établissement grec d’Agde (Hérault) et à l’action économique et culturelle exercée par Emporion (Espagne) sur les sites indigènes au nord des Pyrénées, les recherches et découvertes des trois dernières décennies invitent à repenser l’ensemble de la problématique.La côte du Languedoc oriental a été fréquentée plus intensément qu’on ne le pensait et, plus à l’ouest, à côté de sites connus depuis longtemps, d’autres apportent une contribution nouvelle à la compréhension du fonctionnement d’un système économique complexe, mis en place à partir du viie s. av. J.-C., impliquant Grecs, indigènes et autres partenaires dans une aire géographique au croisement des voies de la circulation maritime et terrestre.Within a few decades, the assessment of foreign presence and its influence between the Rhine and the Pyrenees has undergone a major change. While archeologists used previously to refer essentially to the Greek settlement at Agde (Hérault) and to the economic and cultural influence of Emporion (Spain) over the indigenous sites north of the Pyrenees, investigations and discoveries of the last decades induce us to reconsider the whole issue. The coast of eastern Languedoc was more intensively frequented than was thought and further West, beside sites long since known, others provide a fresh contribution to the understanding of the functioning of a complex economic system set up since the VIIth c. B.C., involving Greeks, natives and other partners in a geographic area at the meeting point of the routes of sea and land