La saga du commandant Pronine, plutôt contre-espion que détective, eut un grand succès en URSS mais vers la fin de la période soviétique tomba dans l’oubli ; par contre le personnage lui-même devint une figure importante du folklore comique. Cette œuvre de Lev Ovalov, qui prétend renouveler les structures traditionnelles du roman policier occidental à la base de la vision communiste du monde, est beaucoup plus liée à la tradition (et plus spécialement à Conan Doyle) qu’on ne le pense d’habitude. Nous analysons aussi les continuations et les pastiches de la saga écrits dans les années 2000, où à côté d’une ironie dans le goût postmoderne et la critique (modérée) du goulag on rencontre parfois des tendances idéologiques pro-staliniennes. Le l...