Au XVe siècle, les bourgeois de Caen sont touchés par les mêmes inquiétudes et les mêmes besoins religieux que leurs contemporains. La crainte de la mort, de la solitude et de la perte de leurs réseaux familiers font partie de leurs préoccupations. Les registres du tabellionage de Caen renferment plus d’une centaine de contrats de fondations d’obits où s’expriment ces inquiétudes ainsi que les solutions envisagées pour les dépasser. Ces chrétiens souhaitent voir se mettre en place, bien avant leur décès, le cérémonial des prières, heures, messes, et des processions qui témoigneront de leur attachement à leurs institutions religieuses et qui leur apporteront la p...