Si Mia Gerhardt voit dans les Mille et Une Nuits un assemblage de contes individuels sans interaction significative avec le conte-cadre, la plupart des autres critiques ont au contraire fixé leur interprétation justement sur ces interactions, en particulier sur les effets des contes sur le roi, Schahriar. Des traducteurs tels que Burton et Mardrus ont dramatisé les réactions du roi aux contes et son lent cheminement vers la clémence, tandis que les critiques ne se sont pas fait faute de souligner les dimensions morales, politiques, pédagogiques et/ou thérapeutiques des récits. Cette analyse se propose d’analyser deux cas où le lien entre enjeu moral, enjeu politique et enjeu thérapeutique des contes est particulièrement explicite : 1) le gr...