L’avancée des connaissances en neurosciences, en primatologie et en sciences cognitives nous permet d’aborder l’étude de la culture sous un nouvel angle, en décrivant les mécanismes biologiques à la base des manifestations élémentaires du phénomène culturel. Ainsi, le développement épigénétique du cerveau et l’étude des capacités cognitives au cours de l’évolution des primates ouvrent la voie à la description naturaliste du phénomène culturel par une mise en évidence des relations causales entre données biologiques et anthropologiques. Ces avancées scientifiques remettent en cause l’idée d’un saut entre culture et nature, et montrent à quel point le modèle dualiste nature/culture est un obstacle à la compréhension de l’homme dans son ensemb...