RésuméLes rapports humains-animaux en Occident sont aujourd’hui marqués par des évolutions spectaculaires – intensification de l’exploitation des animaux d’élevage, omniprésence et survalorisation des animaux de compagnie, idéalisation des animaux sauvages –, et par l’apparition de nouvelles sensibilités – compassion –, voire militantisme animalitaire conduisant à diaboliser l’homme... La zoomanie et l’animalitarisme contemporains pourraient n’être que d’anodines lubies s’ils n’étaient pas accompagnés et confortés par d’autres évolutions, intellectuelles (scientifiques ?) celles-là : philosophie animaliste, nouvelle éthologie, droit des animaux, animal studies, anthropologie constructiviste et hyper-relativiste, avec leur cortège de manifes...