Un « voyage initiatique » en Argonne en 1994 est à l’origine du travail photographique mené par Jean Richardot sur les traces environnementales et artefactuelles de la Première Guerre mondiale. Dans sa démarche qu’il relie à sa propre histoire familiale, le photographe investit des lieux souvent à l’écart des circuits touristiques et pour lesquels il éprouve une « fascination » et une « attirance irrésistible ». Il y recherche « Le » vestige matériel du conflit qui, identifié, est ensuite isolé ou bien incorporé à son environnement panoramique, avec pour visée la mise en évidence d’un « potentiel émotionnel capable de laisser une empreinte mémorielle ». Mais cet...