Cet article rend compte de l’apport et de la légitimité d’une lecture transversale entre la littérature et les sciences cognitives, à travers un roman français contemporain, La Possibilité d’une île de Michel Houellebecq. En s’appuyant sur le modèle de l’autopoïèse, développé par Francisco Varela et Humberto Maturana, nous proposons de lire ce texte à partir d’un système chaotique, métastable. Enfin, nous soulignons la double portée de cette interférence entre la littérature et la cognition : d’un côté un renouvellement méthodologique en cartographie des textes grâce au dispositif cognitif, de l’autre, la revitalisation des approches et des concepts en sciences de la cognition à travers le cadre narratif.This study reports on the contributi...