Lorsqu’un peintre attique inscrit le nom d’Aphrodite à côté de l’image d’une déesse à l’égide fait-il preuve de distraction ? L’hapax iconographique représenté par une Aphrodite arborant l’emblème d’Athéna ouvre un questionnement sur la manière dont les imagiers grecs ont construit les figures des dieux. Peut-on expliquer par une erreur du peintre le fait qu’Aphrodite et Hermès se retrouvent armés de lance dans une scène représentant la fuite d’Énée et des siens à la chute de Troie ? En analysant ces cas de prétendue « distraction », la présente étude se propose d’explorer la possibilité que les peintres en question aient plutôt élaboré des variations sur des thèmes parfaitement compréhensibles au regard de leurs contemporains. La polyvalen...