Depuis une vingtaine d'années, on assiste à une vague de parutions consacrées aux rapports entre la poésie brève orientale et les grands poètes occidentaux qui s’inscrivent dans la tradition du « poème-instant » dont la forme la plus connue est le haïku. Le poème bref, comparé tantôt à la photographie tantôt à l’image de l’éclair, est souvent perçu comme rétif au récit, à la narration : il évoque un instant éphémère, fulgurant et donne à voir un état poétique pur, hors du temps. Pourtant, la temporalité n’est pas absente des poèmes brefs et peut même fonctionner comme un vecteur apte à rapprocher des poètes très différents. Les dix chercheurs dont les études sont rassemblées ici, spécialistes de poésie japonaise et de poésie occidentale, s’...