Napoléon avait promis aux Espagnols de régénérer leur vieille monarchie. Leur réponse fut la série d’insurrections qui, à partir du 2 mai 1808, éclata dans tout le pays. La situation était-elle pour autant révolutionnaire ? La Junte Suprême de Séville le nia avec force. Plus finement (ou plus naïvement) un député aux Cortès de Cadix déclarera plus tard qu’en Espagne il n’y avait pas de révolution, mais qu’on « les avait révolutionnés ». Afin de répondre à cette épineuse question nous avons fait appel à d’éminents spécialistes de la Guerre d’Indépendance anglais, espagnols, italiens, portugais et français. Cet ouvrage, qui se situe dans une perspective résolument comparatiste, examine, à partir des deux concepts de « régénération » (terme c...