Les Jeux olympiques de Berlin en 1936 sont l’un des moments forts de la lutte idéologique qui se déroule alors sur la scène internationale et Montréal n’y échappe pas. Le présent article explore l’hypothèse que cet événement aurait rendu plus lisibles les clivages identitaires et politiques de la société québécoise, à partir de l’analyse de la couverture qu’offre des JO un échantillon substantiel de journaux montréalais. La première partie de cette étude décrit les caractéristiques de la couverture des Jeux, replacée sur la facture usuelle des journaux, et révèle la dépendance des périodiques montréalais à l’endroit des agences de presse nord-américaines. Le recours massif aux agences crée l’illusion d’un récit unique ressassé partout, fait...