Segmental morphometrics of the southern yellow-cheeked crested gibbon (Nomascus gabriellae): the case study of four individuals in zoo

Gibbon species are highly specialized for brachiation. Nevertheless, as with all primates, they are capable of various posturo-locomotor modes as part of a larger overall positional repertoire. In this context, the study of their locomotor apparatus is very relevant to better understand their evolution toward such specialization for brachiation on the one hand, and the degree to which their body may reflect compromises on the other hand. Indeed, gibbons also frequently use a variety of other non-brachiating locomotor modes – including bipedalism, leaping and climbing – that are crucial during arboreal travel. Here, we present a dataset of external morphometrics and estimates of segmental inertial properties for Nomascus gabriellae – the first such data collected for this species. Measurements were taken on four captive animals during a routine veterinary exam coinciding with maintenance to their enclosure within the zoo. We compared our dataset to the only available and comparable sample of gibbon morphometrics (three Hylobates lar and one Symphalangus syndactylus). Our results show that these species appear very similar in terms of body shape. Nevertheless, H. lar and N. gabriellae are more similar to each other than either is to S. syndactylus, which is also twice as large. Slight differences in segmental mass and limb center of mass position are highlighted and may point to differences in the locomotor profiles of these hylobatids. These relationships are discussed in the light of the biomechanical theory.Les Gibbons sont hautement spécialisés pour la brachiation. Néanmoins, comme tous les primates ils sont capables de divers modes posturo-locomoteurs qui forment un répertoire positionnel. Dans ce contexte, l'étude de leur appareil locomoteur est particulièrement pertinente afin de mieux comprendre l’évolution de ces formes. En effet, celles-ci apparaissent dans un premier temps très spécialisées, pourtant elles représentent également des compromis qui maintiennent une certaine diversité posturo-locomotrice incluant notamment la bipédie, le grimper, le saut, soit des modes nécessaires aux déplacements dans les arbres. Dans cette étude, nous présentons des données correspondantes à la morphométrie et aux propriétés d’inertie pour un groupe de gibbons, Nomascus gabriellae – cette espèce n’avait encore jamais été mesurée. Nous avons eu l'opportunité de réaliser différentes mesures externes lors du contrôle vétérinaire de 4 individus vivant en captivité au sein d’un parc zoologique. Suite au recueil de ces données, nous les avons comparées avec les seules données disponibles et comparables à ce jour pour les gibbons, c’est-à-dire trois Hylobates lar et un Symphalangus syndactylus. Nos résultats montrent que d’une manière générale ces trois espèces sont très semblables au niveau de leur morphotype. Néanmoins, les espèces H. lar et N. gabriellae sont plus similaires l’une à l’autre qu’avec S. syndactylus, qui est deux fois plus massif. Les principales différences sont relevées au niveau de la masse des membres et de la position des centres de masse. Celles-ci pourraient être liées à des différences au niveau des répertoires positionnels de ces espèces. Ces relations sont discutées à la lumière de la théorie biomécanique