Le 14 février 2005, Rafic Hariri, ancien premier ministre libanais, est assassiné à Beyrouth dans l'explosion d'une voiture piégée. Pour juger les auteurs et mettre fin à l'impunité des assassinats politiques au Liban, un tribunal spécial est créé en 2007 en vertu d'un accord entre l'ONU et le gouvernement libanais. Or, dès sa mise en place, le Tribunal spécial pour le Liban devient un sujet de discorde entre les Libanais et les puissances régionales et internationales : compétences juridiques, accusations politiques, étendue territoriale et coopération avec le Liban, la Syrie, l'Iran, tout est constamment remis en cause. Le va-et-vient entre vérité, justice et politique est habité par une tension qui tantôt pousse la justice à poursuivre ...