When West Meets East in E. M. Forster’s Hill of Devi

The Hill of Devi relate les deux premiers séjours d'E.M. Forster en Inde et l'expérience de déterritorialisation qui fut la sienne. Malgré ses efforts d'adaptation au pays, rendant les échanges interculturels possibles, ses lettres mettent au jour un sentiment paradoxal d'appartenance et d'exclusion. The Hill of Devi révèle l'écart qui sépare la culture d'origine anglaise de l'auteur qui transparaît dans le cadre narratif, la théâtralité, l'humour, le comique et la complicité avec son lecteur, et “l'étrangeté” de l'Inde. Le regard eurocentrique et déformant de l'observateur étranger, centré sur les anomalies, met en lumière le fossé qui se creuse entre un modèle et des normes culturels (anglais) et ce qui en dévie, l'ex-centricité. L'Inde devient, par l'exagération et la réduction, une scène de théâtre ou de carnaval. L'intertextualité (Gilbert et Sullivan, Alice in Wonderland) insiste sur les renversements, l'incongru ou le floutage des frontières. L'Inde dans The Hill of Devi est le résultat d'une construction culturelle, idéologique et esthétique. L'écart se mesure également en terme de différance, entre perception et représentation, écriture et agencement narratif. L'Inde n'est pas propice à la révélation mais à la confusion. Pourtant elle a une fonction poiétique, menant à une représentation mythique et esthétique de l'altérité dans A Passage to India, sous-tendue par une réflexion politique sur l'impérialisme.The Hill of Devi relates Forster's experience of deterritorialisation in India; in spite of his efforts to adapt to the country, thus making cross-cultural encounters possible, his letters convey a paradoxical sense of belonging and un-belonging. The Hill of Devi reveals a gap between the author’s cultural background, his Englishness which seeps through the narrative frame, theatricality, tongue-in-cheek humour, comedy, and his winks at the reader, and the “queerness” of India. The eurocentric, distorting gaze of the foreign observer, prone to focus on anomaly, reveals a gap between a cultural model or center (Englishness) and what deviates from it, i.e. ex-centricity. India undergoes a paradoxical process of exaggeration and reduction which turns it into a stage or a carnival. Intertextuality (Gilbert and Sullivan, Alice in Wonderland) casts light on reversal, incongruity and blurred boundaries. India in The Hill of Devi is both a cultural, an ideological and an aesthetic construct. The gap between East and West can finally be measured in terms of differing, between perception and representation, writing and editing. India is not a maieutic space but remains a “muddle”. Yet Forster’s encounter with India had a poietic function and he turned it into a mythic and aesthetic representation of otherness in A Passage to India, supported by a political reflection on imperialism