When did the Schism begin, and why? Views on the English Reformation amongst Catholic polemicists

For Catholic polemicists, the Break with Rome and the establishment of the Church of England did not signal the arrival of religious truth and renewal, with a clear start date and a point of completion; rather it was a schism, a breaking from the true church. Its dating and origins were intimately connected with the moral failings and lust of Henry VIII. Marian authors were able to reflect on this scenario from the position of an England restored to Catholicism, but they were bookended by those in the reigns of Henry VIII and Elizabeth I, whose explanations of the English Reformation were shaped by their own experience of displacement and dispossession. This article outlines the ways in which the ‘losers’ of the Reformation portrayed the timing and origins of England’s schism to their fellow English Catholics, and to the wider Catholic world. The potential of their narrative to puncture the myth of inevitable Protestant triumph was such that Protestant regimes in England were eager to take action against writers and their work. For contemporaries, this was not just an academic exercise in history writing; this Catholic version of the Reformation story was intended to spur on action against an illegitimate and heretical regime. Discussion of the timing and reasons for the Break with Rome could thus also be a call to arms.Pour les polémistes catholiques anglais du XVIe siècle, la rupture avec Rome et la création de l’Eglise d’Angleterre, loin de représenter l’avènement de la vérité et du renouveau, ni même un processus avec des bornes chronologiques claires, étaient au contraire vues comme un schisme et une rupture avec la vraie Eglise. Pour eux, les défaillances morales et la luxure d’Henri VIII expliquent les origines du schisme. Cet article apporte un éclairage sur la manière dont les perdants de la Réforme ont décrit les origines du schisme anglican à leurs co-religionaires anglais et européens. Leur lecture de ces événements allait à l’encontre du récit conventionnel protestant qui décrivait l’inévitable triomphe du Protestantisme. La force de ce récit alternatif était telle, que les régimes protestants se sont évertués à interdire ces écrits et en punir leurs auteurs. Ceux-ci ne pensaient pas faire purement œuvre d’historien, l’interprétation catholique de l’histoire de la Réforme était destinée à encourager la résistance contre un régime illégitime et hérétique, celui d’Elisabeth Ière. La réflexion sur les causes et les origines de la Réforme pouvait donc aussi servir d’appel aux armes