The Colliding Worlds of Anthropology and Film-Ethnography

The article explores three consecutive periods in which the disciplines of anthropology and film ethnography collide. The first moment examines the common practice of Bronislaw Malinowski and Robert Flaherty’s Nanook of the North. I argue that Flaherty’s film illustrates the general fieldwork schema proposed by Malinowski to document the world of the Other-native. The second period connects the writings of Marcel Mauss and his influence in Jean Rouch’s cinéma-vérité. I state that Mauss’ radical sense of doubt about scientific pretentions of objectivity sustained Rouch’s cinematography with the general principle that reality is accessible only in partial form. Finally, the third period compares the anthropology of Eduardo Viveiros de Castro with the Sensory Ethnographic Lab’s film Leviathan. I argue that it is in both cases where bodily practices are being supported to account for more sensorial perceptions of the environment.Cet article explore trois périodes consécutives durant lesquelles l'anthropologie et le film ethnographique se sont confrontés. La première partie examine la pratique commune de Bronislaw Malinowski et de Robert Flaherty avec la production de Nanook of the North. Je prétends que le film de Flaherty illustre parfaitement la méthode conçue par Malinowsky et qu'il l'a utilisée sur le terrain pour dépeindre l'univers des populations autochtones. La seconde période aborde les textes de Marcel Mauss et leur influence sur le cinéma-vérité proposé par Jean Rouch. Je soutiens que la notion de doute, mise en étroite relation avec les méthodes scientifiques prétendument objectives défendues par Mauss, a joué un rôle déterminant dans la démarche cinématographique de Jean Rouch qui considéra que la réalité ne pouvait être perçue que de manière partielle. Finalement la troisième période compare l'anthropologie de Eduardo Viveiros de Castro avec les recherches menées au Sensory Ethnographic Lab avec le film Leviathan. Je démontre que dans les deux cas la pratique corporelle est nécessaire pour rendre compte d'une perception sensorielle de l'environnement.Este articulo explora tres períodos consecutivos en los que las disciplinas de la antropología y el film etnográfico han colindado a través de sus intereses comunes en la documentación de territorios foráneos. El primer momento examina el trabajo de Bronislaw Malinowski y la película Nanook of the North de Robert Flaherty, la cual ilustraría el esquema metodológico propuesto por el antropólogo para estudiar la vida del Otro-nativo. En un segundo período conecto los escritos de Marcel Mauss y su influencia en el cinéma-vérité de Jean Rouch. Aquí declaro que las sospechas adelantadas por Mauss sobre la pretensión de objetividad en la ciencia sostendrían la cinematografía de Rouch con el principio básico de que la realidad sólo puede ser accedida de forma parcial. Finalmente, el tercer período compara la antropología de Eduardo Viveiros de Castro con el film Leviathan del Sensory Ethnography Lab. Concluyo que es en ambos casos donde una práctica corpórea es favorecida para promover percepciones más sensoriales del entorno