L’Oneirocriticon qui nous est parvenu sous le nom d’Achmet est une œuvre singulière, qui soulève des problèmes de datation et d’attribution. Si la datation de ce traité byzantin peut être précisée, les raisons de son attribution au fondateur de la science musulmane des rêves restent mystérieuses. L’analyse de la composition du traité, qui repose sur une habile mise en scène, apporte quelques éclairages sur ce point. L’ouvrage se présente comme une somme des connaissances acquises dans la science des rêves, mais la présentation à quatre voix, celle du rédacteur et celles des interprètes indien, perse et égyptien, se révèle être une fiction qui ne cherche même pas...