Vivre une occupation militaire, c'est vivre avec l’ennemi. Les contributions ici réunies proposent de redécouvrir ces occupations, en 14-18 comme en 39-45 ou durant les sorties de guerre, en France et en Belgique comme en Pologne, en Afrique centrale ou en Allemagne. Entre dialogue et rapport de force, occupants et occupés s’adaptent à une coexistence imposée par le sort des armes. Les expériences françaises et belges de la Grande Guerre montrent d’abord des occupés pris entre normes de conduite collectives – imposant une distance avec l’occupant – et stratégies d’accommodation individuelle – pouvant conduire au rapprochement. De ces tensions et des souffrances de l’occupation émerge une mémoire complexe aux multiples déclinaisons locales. ...