From ‘southern’ to ‘ordinary’

This article discusses segregation in public space in southern European cities. As well as questioning the appropriateness of associating the concept of segregation with public space, it considers the possibilities and limits of using ‘southern’ and postcolonial urban theory in order to analyze cities in southern Europe. Drawing on long-standing research in Naples, the article reflects upon how two issues of global significance – migration and cultural heritage – have been implicated in the reordering of public spaces in the city’s historic centre. Besides accounting for the nuanced nature of spatial segregation in the city, the article argues that the notion of ‘ordinary’ is a more useful point of departure than ‘southern’, because it alerts us to the different exclusionary dynamics that exist both between and within cities in southern Europe.Cet article traite de la ségrégation dans l’espace public dans les villes d’Europe du Sud. Il interroge la pertinence d’une association entre le concept de ségrégation et celui d’espace public, et questionne également la possibilité d’appliquer les théories urbaines postcoloniales et issues du southern turn à l’étude des villes sud-européennes. À partir d’une longue recherche à Naples, cet article analyse comment deux thèmes de portée globale – la migration internationale et le patrimoine – ont été mobilisés dans la requalification des espaces publics du centre historique de la ville. Tout en nuançant l’idée de ségrégation spatiale dans la ville, il montre que le terme « d’ordinaire » fournit un angle d’approche bien plus utile que celui de « Sud » pour qualifier la ville, parce qu’il permet de mettre l’accent sur les dynamiques d’exclusion à l’œuvre à la fois dans et entre les villes d’Europe méridionale