Ordinary spaces in ordinary cities

This article outlines the need to move away from conventionally dualistic framing of deprived urban spaces which highlights their isolation from, or non-conformity to, the dominant society or culture as a gap or a blame. Tracing the evolution of marginalising discourses of two predefined urban margins in Torino and Marseille, the aim is to critically discuss mainstream categories on urban deprivation and exclusion. After the introduction, normal tales on deprived urban spaces and, in particular, on urban margins, are presented. The assumption of ‘ordinary city’ is then used to explore various representations of two so-called urban margins, namely Barriera di Milano in Torino and Belle de Mai in Marseille. Findings from the cases are used to transcend conventional and standardised categories and to outline the unfolding of ordinary urban life in urban margins.Cet article montre la nécessité de s’affranchir de la vision conventionnelle et dualiste des espaces urbains défavorisés, qui souligne toujours leur isolement ou leur non‑conformité par rapport à la société dominante, en assimilant leur culture à un retard ou une faute. En retraçant les effets marginalisants des discours au sujet de deux marges urbaines prédéfinies à Turin et Marseille, le but de l’article est de critiquer les concepts dominants de la recherche en matière d’exclusion urbaine. La première partie présente les discours normatifs au sujet des espaces urbains défavorisés, et plus particulièrement des marges urbaines. Puis, la perspective de la « ville ordinaire » est utilisée pour analyser les différentes représentations des deux marges que sont Barriera di Milano à Turin et la Belle de Mai à Marseille. Les deux cas d’étude permettent de dépasser les concepts conventionnels et de montrer le déploiement de la vie urbaine ordinaire dans les marges des villes