Les relations complexes entre le SPD et l’armée à l’époque du réarmement et de la guerre froide (1948-1960). Hostilité, acceptation d’un mal nécessaire ou volonté de (ré)conciliation ?

Dans l’esprit de nombreux sociaux-démocrates, l’armée allemande reste, après 1945, un repaire d’assassins, de réactionnaires antidémocrates ou d’irrécupérables fascistes. Le point de vue de militaires envers la social-démocratie n’est guère plus avantageux : un parti de traîtres et d’« apatrides, » œuvrant à la révolution prolétarienne mondiale. Ces préjugés bien ancrés montrent à quel point les relations entre les mondes militaire et social-démocrate sont frappées du sceau de la suspicion, s..