The Art of Recording Li(v)es in A.S. Byatt’s Fiction

Les questions sur la représentation du passé qui sont au centre de la « métafiction historiographique » et du « roman néo-historique » figurent également au cœur de la fiction d’A.S. Byatt. Nombre de ses textes insistent sur la façon dont le passé collectif, culturel ou personnel est difficile à connaître et soulignent qu’il est le produit d’un art, le résultat d’une fabrication. Cet article étudie en particulier ‘Precipice-Encurled’ (1987), Possession (1990) et The Biographer’s Tale (2000) qui évoquent le processus d’excavation du passé puis le fait d’en assembler les éléments pour les agencer en un récit, notamment via des personnages d’universitaires et de biographes qui racontent des vies, et ce faisant, les inventent en partie. Ces personnages constitueront une entrée dans le processus de reconstruction à l’œuvre dans la fiction de Byatt avant que l’article ne s’intéresse à ‘Sugar’, texte autobiographique qui met en scène la reconfiguration ou la fictionnalisation des souvenirs personnels du passé familial.The questions about the representation of the past that are the centre of historiographic metafiction or neo-historical fiction also feature at the heart of Antonia Byatt’s œuvre. A number of her texts stress first how the past, whether it be personal collective or cultural, is difficult to know, and second, how it is the product of art, a fabrication. This paper looks in particular at ‘Precipice-Encurled’ (1987), Possession, a Romance (1990) and The Biographer’s Tale (2000) that evoke the process of unearthing the past, piecing it together and arranging it into a tale notably via characters of scholars or biographers who record lives, and in doing so may be telling lies. These characters will provide an entry into the process of (re)-construction at work in Byatt’s fiction before we move on to ‘Sugar’ (1987), an autobiographical text that features the unofficial reconfiguring or fictionalising at work in personal memories of a family’s past