L’historiographie récente a démontré la survivance de violences vindicatoires et de guerres entre familles, voire de la reconnaissance d’un droit de vengeance dans les principautés septentrionales rassemblées au cours des XIVe-XVIe siècle sous l’autorité des ducs de Bourgogne. Ces violences sont certes encadrées mais demeurent tolérées par la justice locale encore au XVe siècle. Force est de constater que les bâtards ne sont pas exclus des actes de vengeance consécutifs aux atteintes portées aux membres du clan familial. Cette contribution se propose d’analyser la place qui leur est accordée par les familles et par la justice, au sein de ce processus : ont-ils le droit, voire le devoir, de venger l’agression d’un parent ? Quel rôle ont-ils ...