Cette contribution a pour objectif de mettre en lumière la manière dont est portée dans le débat public la question des sensibilités religieuses (Favret-Saada) à travers la diffusion d’une série télévisée mettant en scène l’Église catholique française (Ainsi soient-ils). La diversité et l’hétérogénéité des acteurs (dévots) – mandatés ou non – convoqués par les médias semblent avoir imposé un traitement singulier de la série, corroboré par l’évolution du discours médiatique entre la diffusion de la première et des deux dernières saisons. L’analyse montre le contraire de ce qu’affirment les dévots : ce sentiment religieux blessé est loin d’être partagé dans l’appareil religieux comme dans la communauté chrétienne catholique. La rhétorique n’a...