Le séisme du 11 mars 2011 et les catastrophes (tsunamique et nucléaire) qui ont suivi avaient fait l’objet en 2012 d’un traitement quasi immédiat, et nécessaire, par la revue Ebisu, sous la forme d’un dossier spécial coordonné par Christine Lévy et Thierry Ribault (no 47, traduit en japonais chez Akashi shoten). Dix ans auront passé en 2021 : si une décennie compte peu à l’échelle d’une catastrophe nucléaire, les connaissances et les analyses concernant sa généalogie et ses suites se sont multipliées, bénéficiant en principe de la prise de recul nécessaire pour comprendre cet événement protéiforme. De même, les choix d’ordres politiques, techniques ou sociétaux commencent à produire leurs effets, dévoilant des logiq...