Né à Paris en 1900, Julien Green appartient par sa famille à une « terre lointaine » : le sud des États-Unis, le Deep South d’avant la guerre de Sécession. Son père venait de Virginie, sa mère, née à Savannah, de Géorgie. Auteur d’une des plus grandes œuvres romanesques françaises du XXe siècle (huit volumes d’œuvres complètes dans « La Bibliothèque de la Pléiade », c’est-à-dire autant que Giono, mais plus que Camus ou Mauriac), écrivain bilingue, à la croisée de deux cultures, Green ne cesse de s’interroger sur la mémoire d’un pays disparu, sur le déchirement (mais aussi l’enrichissement) d’appartenir à deux cultures, et à deux langues, et, peut-être, sur le nécessaire, et difficile, « lien transatlantique ». Inlassable voyageur, Green est...