Le vertige de la lecture : dynamiques de la construction du sens dans la fiction épistolaire.

Cette réflexion a pour objet les projections romanesques de la figure du lecteur et pour cadre de référence la fiction épistolaire de la fin du XVIe siècle et du XVIIe siècle. Dans les fictions épistolaires, les dynamiques de la lecture interactive mise en acte par l’interlocuteur fictif se superposent et se croisent avec les mécanismes de réception de l’œuvre. Un jeux de réfractions s’instaure entre le plan diégétique – le récit de fiction – et la mise en scène de la rédaction de l’œuvre – la fiction du récit –. Sur les deux plans, le rôle de l’épistolier ne va jamais sans celui du lecteur. Les différentes représentations du lecteur sont étudiées: le lecteur en tant que personnage, le lecteur-éditeur, qui organise la matière épistolaire et oriente le public, le lecteur virtuel