Le premier Voltaire

International audienceAlors que de précédents numéros s’étaient penchés sur le personnage du « patriarche » (no 11, 2011) et sur la période anglaise (no 13, 2013) ou sur l’influence du théâtre anglais (no 15, 2015), la première et principale section de ce numéro poursuit cette exploration en amont de la carrière de Voltaire en s’interrogeant, à partir de questionnements ou de documents nouveaux, sur l’entrée en lice du jeune Arouet. L’étude des productions du « premier Voltaire » conduit ainsi à revenir sur sa fréquentation des milieux aristocratiques, qu’il s’agisse des libertins de la Société du Temple ou de l’entourage de Mme de Prie pour lequel il commet la pochade intitulée La Fête de Bélesbat, sur l’entrée fracassante – et autrement plus sérieuse – de l’auteur d’Œdipe sur la scène tragique, sur son positionnement dans la « longue » Querelle des Anciens et des Modernes, sur ses relations avec les milieux savants, mais aussi sur les premiers démêlés du jeune poète avec les instances de censure. Prolongeant encore les réflexions amorcées dans des numéros antérieurs sur la Correspondance, la deuxième section revient sur les échanges épistolaires de Voltaire avec des personnalités du monde littéraire et politique (Jaucourt, d’Argenson, Catherine II) et sur l’histoire de l’édition de cette Correspondance par les éditeurs de Kehl et par Beuchot. Dans ce numéro réapparaît une section des Varia qui comporte notamment des articles sur la question du commerce dans les ouvrages historiques, une étude sur le travail de l’auteur de l’Essai sur les mœurs à partir des manuscrits conservés à Saint-Pétersbourg, enfin l’examen d’une mystérieuse estampe allégorique qui participe, un an après sa mort, de la construction d’une mémoire de Voltaire