Le médecin généraliste dans le parcours éducatif de santé sexuelle chez l'adolescent : étude quantitative auprès des lycéens du territoire Pumonte

Introduction : la prévention est un enjeu majeur de santé publique. Le médecin généraliste en tant que coordinateur de soin a un rôle clé à jouer auprès des adolescents notamment en matière de prévention et de santé sexuelle.Matériels : nous avons choisi de réaliser une étude quantitative observationnelle prospective descriptive multicentrique.L’objectif principal était d’identifier les attentes des jeunes adolescents envers leur médecin généraliste sur le thème de la sexualité afin de définir la place du médecin généraliste dans le parcours éducatif de santé sexuelle. Nous avons diffusé un questionnaire dans une classe de chaque niveau de 4 lycées de Corse-du-Sud, c’est-à-dire 12 classes au total.Résultats : notre analyse a concerné 321 questionnaires.La population d’étude se compose de 53,6 % de garçons et 46.4% de filles. Avec un âge moyen de 16.2 ans. Les lycéens ont répondu juste à plus de 90% pour les 4 questions sur les thèmes généraux sur la sexualité. Les sources d’information des jeunes sont : les amis, internet puis la famille. Le médecin généraliste arrive en 4ème position.Les 3 personnes les plus aptes à répondre à leurs questions sont : 48.3% des lycéens de perçoivent aucune gêne dans la relation médecin-patient mais ne consultent pas pour autant. (97.5% n’ont jamais consulté pour une IST, 92.8% pour parler de santé sexuelle) Les adolescents voient le médecin généraliste comme « quelqu’un à l’écoute » mais « à qui on ne parle pas de sexualité ».La moitié des jeunes ne souhaitent pas de consultation dédiée à la sexualité.Discussion : notre étude montre que le jeune a des connaissances sur la sexualité, mais que dans certains domaines elles restent incertaines (transmission IST). Les adolescents en questionnement tentent de trouver des réponses ou des informations concernant la sexualité auprès de leurs proches ou sur internet.Dans notre étude, moins de la moitié des adolescents répondants, soit 43.3%, souhaitent recevoir des informations sur la sexualité de la part de leur médecin généraliste. Seulement 23 jeunes (soit7.2%) ont déjà abordé le thème de la santé sexuelle avec leur médecin généraliste et 8 adolescents (2.5%) ont déjà parlé d’IST avec lui. Cependant, ils considèrent le médecin généraliste comme une des personnes les plus aptes à leur répondre. Il nous considère comme quelqu’un « à l’écoute » (48.3%) mais « à qui l’on ne parle pas de sexualité » (42.4%).Une consultation dédiée à la sexualité serait une solution, pour outre passer les difficultés rencontrées en consultation (manque de temps, présence d’un parent...). Cette consultation doit être envisagée plus tôt, dès le collège. Bien qu’il y ait le CPEF et CeGiDD ou autre réseau associatif le médecin généraliste a une place à prendre au niveau de la prévention, étant le premier interlocuteur médical des jeunes.Conclusion : le médecin généraliste étant souvent le premier interlocuteur médical des jeunes, son rôle en matière de prévention et d’éducation pour la santé est primordial. Il doit prendre part au réseau de la prévention en santé sexuelle au sein des communautés pluri professionnelles territoriales de santé ou dans les maisons de santé pluridisciplinaires.Le temps de l’intervention du médecin généraliste reste à être précisé : pendant le temps scolaire en appui à la communauté éducative et/ou sur un temps dédié au cabinet