The geospatial web, geospatial ontologies, and Eastern Cree conceptualizations of space and time

Maps and mapping technologies have been criticized for contributing to Indigenous assimilation.For example, explorers and colonizers represented Indigenous lands as unoccupied and free,ignoring traditional place names and existing communities. In recent years, a large body ofresearch has developed to decolonize maps; today, Indigenous communities across the world areusing maps and mapping technologies to support their causes. However, the underlyingarchitecture of mapping technologies can still be at odds with Indigenous ways of knowing andconceptualizing the world. For example, GIS and spatial data structure mostly consider time aslinear, whereas Indigenous conceptualizations often view time as cyclical.Advances in mapping technologies over recent years with the geospatial web (geoweb)have marked dramatic changes in traditional cartographic practices and conventional geographicinformation systems (GIS). This dissertation asks whether the underlying architecture of thegeoweb is effective in considering Indigenous ontologies and epistemologies. The aim of thisresearch is to inform next generations of mapping technologies that will assist Indigenous peoples in the expression of their knowledge and of visions of their territory within their ownepistemological and ontological frameworks.In this dissertation, I first address the benefits and challenges of the geoweb inconsidering Indigenous epistemologies. I review the literature on the critiques of existingIndigenous GIS technologies, and compare these critiques with new components in thearchitecture of the geoweb to evaluate the changes. I argue that, in many ways, the geoweb is notadequately addressing the shortcomings identified in GIS technologies. After, I address thequestion of ontological benefits and challenges of geospatial technologies. I review the literatureon conventional geospatial ontologies and look at assumptions of universality. I show thatIndigenous ontologies prove universal assumptions embedded in existing technologies to bewrong.These literature reviews point to the need to develop Indigenous geospatial technologiesthat are place-based instead of universal. My research addresses this need by focusing ondeveloping a spatio-temporal ontology based on Eastern Cree concepts. The case study takesplace in the Cree Nation of Wemindji in Norther Quebec. I present the methodological approachused in this research and discuss my positionality. I then present the results of the research andpropose an alternate ontology to that found in conventional geospatial technologies to betterconsider Indigenous concepts of time and space.Les cartes et les technologies cartographiques ont été critiquées pour contribuer à l'assimilationdes populations autochtones. Par exemple, les explorateurs et colonisateurs représentaient lesterritoires autochtones non-occupés, ce faisant, ils ignoraient les toponymes traditionnels et lescommunautés existantes. Un vaste corpus de la littérature a été développé portant sur décoloniserles cartes et les technologies cartographiques pour que celles-ci soient utilisées par lescommunautés autochtones elles-mêmes afin de supporter leurs propres causes. Par contre,l'architecture qui sous-tend les technologies cartographiques peut tout de même êtreincompatible avec les façons de développer les savoirs ancestraux et les façons de concevoir lemonde. Par exemple, les systèmes d'information géographiques (SIG) et les structures dedonnées géographiques considèrent le temps linéaire, alors que les conceptualisationsautochtones mettent l'emphase sur le temps circulaire.Dans les dernières années, les avancements des technologies cartographiques avec le webgéospatial (géoweb) ont marquées des changements drastiques pour les pratiquesconventionnelles de cartographie et pour les SIG. Cette thèse pose la question à savoir sil'architecture qui sous-tend le géoweb est efficace pour considérer les épistémologies etontologies autochtones. L'objectif de cette recherche est d'informer la prochaine génération detechnologies cartographique qui assisterait les peuples autochtones dans l'expression de leurssavoirs et de leurs visions de leur territoire en fonction de leurs propres prémissesépistémologiques et ontologiques.Dans cette thèse, j'adresse d'abord la question des bénéfices et des défis du géoweb pourconcidérer les épistémologies autochtones. Je procède à une revue de la littérature sur lescritiques des technologies SIG avec les autochtones. Je compare également ces critiques avec lesnouvelles composantes de l'architecture du géoweb pour évaluer les changements. J'argumenteque dans plusieurs sens, le géoweb n'adresse pas nécessairement les critiques qui avaient étéidentifiées avec les SIG. Ensuite, j'adresse la question des bénéfices et des défis ontologiques destechnologies géospatiales. Je revoie la littérature sur les ontologies géospatiales conventionnelleset me penche sur les postulats d'universalité. Je démontre que de plusieurs façons, les ontologiesautochtones prouvent que ces postulats d'universalité sont faux.Ces revues de la littérature point vers le besoin de développer des technologiesgéospatiales qui seraient basées sur les spécificités locales plutôt que sur l'universalité. Marecherche adresse cette brèche en développant une ontologie spatio-temporelle basées sur lesconcepts des Cris de l'est. L'étude de cas porte sur la Nation Crie de Wemindji au nord duQuébec. Je présente l'approche méthodologique développée dans cette recherche et j'offre uneréflexion sur ma position en tant que chercheure non-autochtone. Je présente ensuite les résultatsde la recherche et propose une ontologie alternative aux approches conventionnelles pour mieuxconsidérer les concepts Cris de temps et d'espace