L’accès à la justice locale pendant la révolution mexicaine : avocats et tinterillos dans les tribunaux de 1ere instance

International audienceIn the second half of the 19th century, the administration of justice saw a formal reform aimed at modernizing it through the professionalization of its personnel. This article limits the analysis to the lawyers, among whom the first instance judges were recruited, and to their practices. It offers a profile of those involved in the rural courts in Tlaxcala, and especially an analysis of the often-conflictual relations they had with their clients. Finally, it shows that the cost of justice was so high that the use of tinterillos, lawyers now illegal, was essential to gain access to the courts and that there was a continuum between tinterillos and lawyers that makes ineffective analysis in terms of opposition between the two statutesLa administración de la justicia ha conocido, en el transcurso de la segunda mitad del siglo XIX, una reforma formal con el objetivo de modernizarla mediante la profesionalización de su personal. Este artículo limita el análisis a los abogados, entre los cuales se designaban a los jueces de 1ra instancia, y a sus prácticas. Propone un perfil de los que intervenían en los juzgados rurales tlaxcaltecos y un análisis de las relaciones, a menudo conflictuales, que entretenían con sus clientes. Finalmente, muestra que el costo de la justicia era tan elevado que el recurso de los tinterillos, ilegales, era indispensable para tener acceso a los juzgados y que existía un continuo entre tinterillos y abogados que hace inoperante el análisis en términos de oposición entre los dos estatutos.L’administration de la justice a connu, au cours de la seconde moitié du XIXè siècle, une réforme formelle visant à sa modernisation au moyen de la professionnalisation de son personnel. Cet article limite l’analyse aux avocats, parmi lesquels les juges de 1ère instance étaient recrutés, et à leurs pratiques. Il propose un profil de ceux qui intervenaient dans les tribunaux ruraux tlaxcaltèques, et surtout une analyse des relations, souvent conflictuelles, qu’ils entretenaient avec leurs clients. Finalement, il montre que le coût de la justice était si élevé que le recours aux tinterillos, conseillers juridiques désormais illégaux, était indispensable pour pouvoir accéder aux tribunaux et qu’il existait un continuum entre tinterillos et avocats qui rend inopérante l’analyse en termes d’opposition entre les deux statuts