President Trump and the Virtue of Power

As the “story-teller-in-chief” of the nation, the American president plays a key role in defining national identity. Traditionally, American presidents have talked about the nation through the heroic myths of power and virtue, two distinct features at the heart of American exceptionalism. This narrative has been greatly altered by President Donald Trump who has repudiated the moral vision of his predecessors. This does not mean, however, that this president has no moral vision of his own. The present study of President Trump’s speeches, remarks and tweets, reveals a consistent narrative in which power has been fused with virtue. Donald Trump has turned Christianity into a cultural expression of power and American exceptionalism has been reduced to the assertion of national pride, strength and sovereignty. The nationalistic nature of Trump’s rhetoric is characterized by the use of patriotic symbols such as blood, flag and family. This nationalism evokes a vision of the world that is no longer a community of nations working together for a liberal order, but rather an arena in which hyper-individualized sovereign nations compete with each other. Last, the president’s discourse articulates the myth of violent power through the use of war and game metaphors. Donald Trump’s populist expression of this virtue of power can be traced back to his own personal background as well as political strands of populism that have regularly surged in American history.En tant que « conteur-en-chef » de la nation, le président américain joue un rôle central dans la définition de l’identité nationale. Traditionnellement, les présidents américains évoquent la nation à travers les mythes héroïques de la puissance et de la vertu, deux caractéristiques distinctes au cœur de l’exceptionnalisme américain. Ce récit a été cependant largement transformé par Donald Trump qui a rejeté la vision morale de ses prédécesseurs. Cela ne signifie pas pour autant que ce président n’ait pas une vision morale qui lui est propre. L’étude de ses discours, remarques et tweets proposée ici révèle un récit cohérent dans lequel la puissance se confond avec la vertu. Cette analyse montre, dans une première partie, que le président utilise le christianisme comme une expression culturelle de puissance et que son récit de l’exceptionnalisme américain s’est réduit à une affirmation de la fierté, de la force et de la souveraineté nationale. La nature nationaliste de la rhétorique du Président Trump est caractérisée par les symboles du patriotisme tels que le sang, le drapeau et la famille. Ce nationalisme dessine la vision d’un monde qui n’est plus une communauté de nations travaillant ensemble pour un ordre libéral, mais plutôt une arène dans laquelle des nations souveraines hyper-individualisées se font concurrence. Enfin, le président évoque le mythe de la puissance violente à travers l’utilisation de métaphores de guerre et du jeu. Les racines de l’expression populiste de la vertu de la puissance chez Donald Trump sont à trouver dans le passé personnel du personnage, mais aussi dans un populisme politique qui ponctue régulièrement l’histoire américaine