Of Quintains, Harts, and Lionesses: Impure Melancholy As Shakespeare Liked It

As You Like It is distinctive within the body of Shakespeare’s comedies in the assiduousness with which it systematically explores a single impure condition: melancholy, which enjoyed a vogue in popular entertainment during the last decade of Elizabeth I’s reign. The play centers on forms of interior pollution that together result in what Jaques describes as the corrupted “foul body of the th’infected world” that he would seek to “[c]leanse” through skillful raillery (2.7.59-61). Conventional scholarly wisdom identifies Jaques as the supreme melancholic not only in this play but in Shakespeare’s oeuvre as a whole. But Orlando’s volatility also can be attributed to another manifestation of melancholy, the result of “choler adust,” an overheating and hence corruption of one of his other humours. Rosalind, too, initially may be suffering from a third form, the so-called “green sickness,” as Gail Kern Paster has noted. By supplementing additional melancholic characters who showcase different manifestations, Shakespeare fully explores melancholy as a condition and as an experience, rather than simply apes the urban humoural comedies of George Chapman or Ben Jonson. Much of the play action derives from the collision of these variant melancholy types, and the play’s resolution hinges upon an affective cleansing of Orlando and Rosalind in their discovery of a newfound soulful love.Comme il vous plaira occupe une place particulière parmi les comédies de Shakespeare par son exploration méthodique de la mélancolie, état impur s’il en est, et objet d’une véritable fascination dans les divertissements de la fin du règne d’Elisabeth Ire. La pièce se concentre sur différentes formes de pollution intérieure qui constituent ensemble ce que le personnage de Jaques décrit comme « le corps infect » de ce « monde pourri », et qu’il entend « purger » grâce à ses railleries (2.7.60). La critique identifie traditionnellement Jaques comme le personnage mélancolique par excellence non seulement de cette pièce mais aussi de l’œuvre de Shakespeare dans son ensemble. Cependant, la versatilité d’Orlando relève, elle aussi, d'une autre forme de symptôme mélancolique provoqué par une « bile adustée », elle-même échauffée par la température excessive et, partant, par la corruption d’une autre de ses humeurs. Rosalind, comme l’a noté Gail Kern Paster, souffre d’une troisième forme de mélancolie, la chlorose ou morbus virgineus. En mettant en scène des personnages qui illustrent toute une palette de pathologies mélancoliques, Shakespeare ne cherche pas tant à imiter les comédies des humeurs urbaines d’un George Chapman ou d’un Ben Jonson, qu’à explorer la mélancolie comme état et expérience. La majeure partie de l’action dans la pièce découle des confrontations entre ces différents types de mélancolie et la résolution repose largement sur la purge des affections troublées d’Orlando et de Rosalind grâce à la découverte de la tendresse de l’amour