Depuis la décennie 1980, les réfugiés en provenance de Sri Lanka arrivent de manière régulière en France et constituent le plus grand groupe hindou, accentuant la pluralisation du paysage religieux et culturel. Si la présence de la religion peut être discrète et dérobée aux regards, on observe, en lien avec la consolidation des chaînes migratoires tamoules, le retour en force des processions, à l’instar de la procession de Ganesh. En tant que tel, l’hindouisme ne représente pas seulement la tradition d’une minorité religieuse ; il met également en tension des acteurs déjà ancrés dans la ville et des populations migrantes nouvellement arrivées. C’est donc à travers l’articulation entre migration, religion et espace que je vais aborder l’enje...