The Needle and the Brush: A Victorian Drama

When the mid-Victorian women’s movement launched the Society of Female Artists in 1857, a figure of reference for many responding publicly to this move was needlework – a reference deployed rather to scoff at this innovation than to praise it. This essay explores the comparison thus made between needlework and fine artwork, analysing the tropes attached to both these fields in mid-Victorian discourse and their significance in the issues that made up the “woman question” of the period. It was made clear that needlework was, as Rozsika Parker’s pioneering feminist study proposed, assumed to absorb and ring-fence both women’s time and their creative aspirations while fine art was expected to display qualities foreign to femininity and thus seemed a potentially transgressive occupation for women.Lorsqu’en 1857, les activistes victoriennes fondèrent la Société des Artistes femmes, l’un des fers de lance de leur campagne fut la couture que de nombreux opposants considérèrent avec mépris pour dénigrer leur initiative plutôt que de l’encourager. Dans ce contexte, cet article propose d’explorer l’analogie entre la couture et les beaux-arts en abordant les thèmes et les enjeux qui s’y rattachent afin de mieux cerner la façon dont ils s’inscrivent dans le discours de l’époque victorienne et la place qu’ils occupèrent au sein des discussions portant sur la question de la Femme (the Woman Question). A cette époque, comme l’a souligné Rozsika Parker dans son ouvrage féministe pionnier The Subversive Stitch, la couture constituait pour les femmes à la fois un passe-temps sain et un moyen de réaliser leurs aspirations à créer tandis que les beaux-arts étaient censés requérir des qualités étrangères au sexe féminin, représentant dès lors pour les femmes un danger potentiel de transgression