Achille Tatius et la poésie hellénistique

Achille Tatius n’imite pas systématiquement les poètes hellénistiques, mais il est parfois proche d’eux. Au début de son roman, il fait certains emprunts à l’Europe de Moschos. Lorsque ses personnages comparent leur destinée aux aventures des dieux ou des héros et discourent sur l’amour, son humour nous rappelle Asclépiade de Samos, Callimaque, Philodème de Gadara et Théocrite. Un épisode de son roman (II.9) est sans doute inspiré de l’Idylle VII de Théocrite (69-70) et sa description du phare d’Alexandrie rappelle l’épigramme CXV de Posidippe. On peut penser qu’Achille Tatius connaissait bien la poésie hellénistique et il se trouve parfois dans son sillage.Achilles Tatius does not systematically imitate hellenistic poets, but he is sometimes close to them. At the beginning of his novel, he borrows some elements from Moschos’ Europe. When his characters compare their destiny to the adventures of the gods and the heroes, when they discourse on love, his humour reminds us of Asclepiades of Samos, Callimachus, Philodemus of Gadara and Theocritus. An episode of his novel (2.9) is probably inspired by Theocritus’ Idyll 7 (69-70) and his description of the lighthouse of Alexandria (5.6) calls Posidippus’ epigram 115 to mind. Achilles Tatius was presumably well acquainted with hellenistic poetry and he sometimes follows in the wake of it