Qu’il s’agisse de Mad Max (Miller, 1979), d’Ulysse 31 (Chalopin & Wolmark, 1981) ou de Farscape (O’Bannon, 1999), la figure du wanderer occupe une place de choix dans la science-fiction. Les mondes post-apocalyptiques, les constellations inconnues et les dimensions parallèles, terrae incognitae du futur, donnent lieu à des errances infinies marquées par le hasard, le danger et la perte de repères. Faut-il s’étonner si le médium vidéoludique s’est emparé de ces univers pour en faire des terrains d’exploration ? Rappelons que Janet Murray fait de l’espace navigable un des piliers des environnements numériques (Murray, 1997). De Star Trek (Gadlow, 1972) à No Man’s Sky (Hello Games, 2016), le modèle de la galaxie que Mathieu Triclot associe à l...