Illustrating Animals and Visualizing Natural History in Chambers’s Encyclopaedias

Le dix-neuvième siècle fut marqué par un intérêt croissant du grand public pour l’histoire naturelle, un phénomène que l’on peut mesurer à l’affluence du public dans la visite des zoos et des ménageries ambulantes, autant qu’à travers le succès des manuels de botanique, de la collection des orchidées, de la chasse aux fossiles et de la mode des aquariums ou encore au succès des conférences grand public sur la science. Plus de dix ans avant la publication de L’Origine des espèces de Charles Darwin, un ouvrage intitulé Les Vestiges de l’Histoire naturelle de la Création fut publié de façon anonyme par Robert Chambers. Sa première édition fut immédiatement épuisée aux États-Unis comme au Royaume-Uni. Chambers ne reconnut jamais qu’il était l’auteur de ce livre. Sa maison d’édition, W. & R. Chambers, était connue pour ses ouvrages didactiques. Entre 1859 et 1892, deux encyclopédies distinctes furent publiées par cette maison d’édition : Chambers’s Encyclopaedia: A Dictionary of Universal Knowledge for the People and Chambers’s Encyclopaedia: A Dictionary of Universal Knowledge, New Edition. Ces deux éditions contenaient des définitions sur les mammifères, les oiseaux, les reptiles, les poissons et les micro-organismes, et les entrées apparaissaient souvent accompagnées d’illustrations. Cet article s’intéresse aux recherches faites sur ces encyclopédies, aux blocs de bois utilisés pour graver les illustrations et à la représentation visuelle des animaux. Il aborde également l’histoire naturelle et les différences entre les définitions et les représentations des animaux dans les deux éditions et vise à mettre en relief l’influence de tendances plus générales dans l’expansion du marché de la publication d’ouvrages d’histoire naturelle de vulgarisation, et plus globalement dans le marché des publications d’encyclopédies illustrées et d’illustrations de livre. Cet article traite également de la philosophie de la maison d’édition concernant le développement personnel, l’apprentissage et la compréhension de la science et pose la question de savoir si les illustrations scientifiques publiées dans ces encyclopédies auraient pu, pour un public contemporain, servir d’indices à l’identité de leur auteur.In the 19th century, there was wide-spread public interest in natural history, as reflected in the high attendance at zoos and travelling menageries, in the market for popular field guides, in fashions for orchid collecting, fossil hunting and aquarium building, and in well-attended popular science lectures. More than 10 years before Darwin’s Origin of Species, a book titled Vestiges of the Natural History of Creation about evolution or ‘transmutation’ was anonymously authored by Scottish publisher Robert Chambers. The first edition sold out on both sides of the Atlantic. Chambers never admitted authorship of this book in his lifetime. His firm, W. & R. Chambers was well known for educational publishing. Between 1859 and 1892, the firm produced two encyclopaedias: Chambers’s Encyclopaedia: A Dictionary of Universal Knowledge for the People and Chambers’s Encyclopaedia: A Dictionary of Universal Knowledge, New Edition. Both editions contain numerous entries on mammals, birds, reptiles, fish, and microorganisms, with numerous illustrations depicting these topics. This paper discusses preliminary research on these encyclopaedias and the woodblocks used to illustrate them. It will discuss the depiction of animals and other natural history topics, comparing how entries and representations evolved between both editions and examine the influence of wider trends in the growing ‘popular markets’ for natural history, encyclopaedias, and book illustration generally during this period. Finally it looks at the firm’s philosophy of self-improvement, progress and understanding of science and questions whether the natural history images used in these encyclopaedias provided its 19th century audiences with any clues for the sensational author of Vestiges