Animal Objects: Memory, Desire and Mourning

Mon article examine les façons dont les corps animaux ont été transformés en objets chargés de forces affectives puissantes, organisant la discussion sur les thèmes de la mémoire, du désir et du deuil. Des trophées de chasse, des montures taxidermiques et des objets domestiques fabriqués à partir de pièces démembrées préservées ont permis aux « Nimrods » coloniaux et aux « Dianas » intrépides de revivre les expériences vives de la chasse. En même temps, les griffes, les dents et les cornes désincarnées portaient une charge érotique lorsqu’elles étaient transformées en cadeaux d’amoureux, tandis que la réaction sensuelle aux peaux d’animaux peut être vue dans l’art contemporain et la fiction. Troisièmement, les regrets des animaux de compagnie décédés ou des animaux célèbres, à une époque où la mort et le souvenir étaient des forces culturelles importantes, pouvaient impliquer la préservation d’un animal entier ou de parties isolées, comme dans le cas de grandes créatures telles que les chevaux. Puisant dans le journalisme contemporain, la fiction et la description des objets eux-mêmes, j’examine des sujets tels que l’ironie de la « naturalisation », la synecdoque des parties démembrées et la puissance des objets pour focaliser les émotions. Alors que la mort de l’animal est implicite dans la construction de l’objet domestique, la possession de l’objet permet au propriétaire de retrouver, voire de revivre, des moments intensément vécus de danger, de violence, de camaraderie, de prouesse physique, de proximité avec la nature et surtout, de pouvoir.My article examines the ways in which animal bodies have been transformed into objects charged with powerful affective forces, arranging the discussion under the themes of memory, desire and mourning. Hunting trophies, taxidermic mounts and domestic objects made from preserved dismembered parts, allowed retired colonial ‘Nimrods’ and intrepid ‘Dianas’ to relive the vivid experiences of big game hunting. At the same time disembodied claws, teeth and horns carried an erotic charge when transformed into lovers’ gifts, while the sensuous reaction to animal skins can be seen in contemporary art and fiction. Thirdly, mourning for departed pets or celebrity animals, in an age when death and remembrance were significant cultural forces, might involve the preservation of either a whole animal or isolated body parts, as in the case of larger creatures such as horses. Drawing on contemporary journalism, fiction and descriptions of the objects themselves, I examine topics including the irony of ‘naturalisation’, the synecdoche of dismembered parts, and the power of objects to focus emotions. While the death of the animal is implicit in the construction of the domestic object, possession of the object allows the owner to recapture, even to re-experience, intensely lived moments of danger, violence, comradeship, physical prowess, closeness to nature and, especially, of power